Cuando tenía 15 años y me iba a comer el mundo siempre me decían: «con el tiempo se te pasará». Voy a cumplir 40 este mes y ya no tengo ganas solo de comerme el mundo, ahora quiero comérmelo entero y, además, cagarlo después. A mis 15 no me habría atrevido a llevar el peinado que llevo hoy por miedo a que los adultos estuvieran en lo cierto. No decía tantas palabrotas como ahora, no gritaba tan fuerte, no arrasaba a mi paso del mismo modo que lo hago ahora. Estoy llena de fuerza, la adolescencia no se me pasa, solo se me empecina. Dejarse ser… cada minuto que pasa la radicalidad me envejece: soy más y más vieja, más y más incómoda. Y miro el miedo de la mayoría de las personas que me rodean y como educan a sus criaturas en la obediencia y ya ni siquiera pueden tocarme. Incluso cuando me dañan no me tocan. Tocáis mis derechos, pisoteáis mi identidad, dañáis a mis hijxs, hacéis todo eso, es verdad, pero nunca, nunca, nunca conseguiréis que deje de engullir el mundo sin masticar. Y no durmáis tranquilos porque, cada noche, antes de ir a dormir, acuno con besos de amor a dos criaturas a las que crezco con con dolores enormes sí, pero regándolas con cuentos que son la semilla de las pesadillas de vuestras crías opresoras, burdas y vulgares. Mira a tu hijo. Luego mírame a mí. No dormirán tranquilos, no les dejaremos hacer.
Hola !
Voy a decirte lo que pienso en frances ya que quisiera decir las cosas de manera precisa y tu entiendes muy bien el frances.
Alors, j’ai lu les premières phrases de ton petit texte et j’ai cru me lire moi. J’écris beaucoup en ce moment sur le fait de grandir et le fameux «tu verras quand tu seras plus grande» ou «ça te passera». Ceux qui me disent ce genre de choses veulent simplement tuer en moi les sentiments qu’eux ont oubliés (ou pire qu’ils n’ont jamais ressentis) et qu’ils trouvent dangereux. Enfin, je ne sais pas vraiment au fond. Je réfléchis encore et je ne prétends pas savoir les choses parfaitement, mais je crois que les gens ont surtout peur de la révolte et de la désobéissance.
Moi je n’ai pas encore 20 ans, j’ai grandi bien trop vite et je ne veux plus vieillir parfois. Je sors à peine de l’adolescence au final. Alors, on me dit encore (trop) souvent que je changerai d’avis plus tard, que je me calmerai. Mais voila, je sens aussi que plus le temps passe et plus je suis radicale, plus tout me dégoûte et je suis aigrie et vieille à l’intérieur. L’idée d’être une petite privilégiée de merde incapable de regarder le monde autrement qu’avec des yeux horrifiés de douleur m’accable de plus en plus. Et je ne sais pas comment je vais survivre au futur. Je ne suis prête à aucune concession et je ne suis pas prête à rentrer dans la «case». Pourtant, je guéris doucement d’un mal qui m’a rongée pendant des années et je sais à nouveau trouver le bien-être, à travers certaines choses, notamment à travers des voyages, des gens que je rencontre, de la musique et de l’écriture. «Con el tiempo se te pasara». Des fois, j’ai peur que ce soit l’espoir qui soit parti. Au fond, peu importe, peut-être que je devrai me faire à l’idée d’être aussi le cauchemar de cetta majorité opprimante. Je ne sais pas si je suis prête à cela mais je veux bien essayer. :))
Je t’envoie un énorme bisou (étonamment ensoleillé) de Londres.
Hasta luego. :))
Exactamente. Que no duerman tranquilos. En cuanto a la radicalidad, soy como tú: siempre más. Ni se me pasa, ni se me va a pasar, y tengo 52 años. La verdadera sabiduría consiste en ser fiel a sí misma sin dejar de aprender. Y eso les da un miedoooo… ¡¡Buuuuuu!! Besos.
me gusta la fuerza que tienes, eso tambien me da energia a mi para seguir luchando siempre por lo que no es justo.